“Never take your eyes off the cash flow because it’s the lifeblood of business.”
Sir Richard Branson, entrepreneur, investisseur, auteur et philanthrope
Richard Branson savait qu'il voulait être entrepreneur dès son plus jeune âge. Il a lancé sa première entreprise, une entreprise de vente par correspondance, à l'âge de 17 ans. Il a ensuite ouvert la chaîne Virgin Records en 1972, une compagnie aérienne en 1984, une compagnie ferroviaire en 1993 et une entreprise de tourisme spatial en 2004. Si quelqu'un sait jongler entre le développement des affaires et l'analyse des flux de trésorerie, c'est probablement l'homme qui a commencé avec un magazine et qui pourrait un jour se retrouver dans l'espace.
Les aspirations de Richard Branson n’auraient probablement pas décollé sans un suivi constant des flux de trésorerie de ses entreprises. De nouvelles opportunités peuvent apparaître et disparaître, mais les flux de trésorerie déterminent si vous serez en activité suffisamment longtemps pour les voir se concrétiser. Les entreprises ne peuvent prospérer, et encore moins exister, sans flux de trésorerie positifs.
Pour la plupart des petites et moyennes entreprises, un léger excédent de trésorerie nette est essentiel pour affronter un éventuel imprévu (et il y en a). La trésorerie nette est l’excédent de liquidités détenues, et facilement mobilisables, par l’entreprise par rapport aux dépenses courantes (les salaires et les factures fournisseurs). Un excédent de trésorerie nette constitue un amortisseur pendant les périodes difficiles comme nous en vivons une actuellement et représente donc un des indicateurs de bonne santé financière de l’entreprise. Selon que cet excédent soit plus ou moins important, cela traduit l’équilibre ou l’absence d’équilibre financier de la structure. En d'autres termes, un excédent de trésorerie nette est indicateur de la vitalité et de la pérennité d'une petite entreprise. Une trésorerie nette négative, laisserait quant à elle, présager un risque de faillite.
Malgré l’importance d’avoir un excédent de trésorerie nette, la plupart des très petites entreprises ne présentent pas un excédent de trésorerie qui constituerait un amortisseur suffisant face à un ralentissement économique important ou à d'autres perturbations comme celle que nous vivons actuellement.
En effet, même si de nombreuse PME ont déclaré une amélioration de leur trésorerie au cours de l’année 2019, près de la moitié des très petites entreprises (moins de 10 salariés) reconnaissent faire face régulièrement à des difficultés de trésorerie et disposer d’une réserve de trésorerie équivalente aux dépenses de 1 à 2 mois. Dans la mesure du possible, une réserve de trésorerie de 3 à 6 mois est généralement préconisée pour faire face d’éventuels imprévus.
Malgré les mesures généreuses et rapides prises par le gouvernement suite à la crise du Covid-19, la situation de trésorerie des très petites entreprises devrait significativement s’aggraver avec l’augmentation inévitable des délais de paiement et des impayés. Malheureusement, il faut également s’attendre à des conséquences importantes sur l’emploi.
La catégorie des PME (moins de 250 employés) est un moteur essentiel de la production, de l'emploi et de la croissance économique.
D’après l’INSEE, le pourcentage des entreprises constitué en France par des PME est de 99,9%. Autant dire que cela regroupe la quasi-totalité de nos entreprises françaises.
Parmi ces 99,9% PME, la grande majorité sont des très petites entreprises de moins de 10 salariés (TPE). On compte 4 millions de PME en France soit 6,3 millions de salariés.
Pour rappel, s’il est encore besoin, vous retrouverez ici toutes les mesures de soutien aux entreprises face à l’épidémie du Coronavirus Covid-19.