Trouver des missions de façon récurrente ou fidéliser ses clients ne suffit pas pour assurer la pérennité de son activité de freelance. En effet, le fait de mal définir le tarif de ses prestations peut amener un travailleur indépendant à travailler à perte et dans des conditions stressantes. Souvent, les freelances se trouvent amenés à accepter la tarification proposée par leur client ou celle appliquée traditionnellement dans leur secteur d’activité.
Afin d’acquérir une plus grande compréhension des prix à pratiquer, un freelance a besoin de déterminer son taux journalier moyen ou TJM notamment. La définition de ce tarif journalier passe par le listing des charges et des dépenses à couvrir annuellement ou mensuellement par le travailleur indépendant. La prise en compte de tous les postes de dépenses permet de fixer une tarification plus juste et plus respectueuse de ses efforts. Zoom sur le taux journalier moyen et sur l’intérêt de le calculer.
Le taux journalier moyen désigne le tarif qu’un freelance facture à un client pour une journée de prestation. Souvent abrégé TJM, celui-ci se calcule en suivant la logique utilisée habituellement par les entreprises de services numériques (ESN). Celle-ci consiste à déterminer le temps nécessaire pour effectuer une tâche donnée en jour-personne, soit le nombre de jours nécessaires à une personne pour effectuer la tâche en question.
Afin de déterminer son TJM en tant que freelance, il est nécessaire de prendre en compte différents critères tels que :
Les éléments listés précédemment sont partagés par la majorité des freelances. D’autres aspects, plus spécifiques à chaque travailleur indépendant, doivent être considérés dans le calcul du taux journalier moyen. Ceux-ci concernent le secteur d’activité dans lequel évolue le freelance ainsi que son expertise. Ainsi, sur le terrain il est possible de constater qu’un développeur web freelance est souvent amené à définir un TJM plus élevé que celui d’un consultant en marketing par exemple.
Enfin, le calcul du TJM permet également à un freelance de déterminer son taux horaire moyen ou THM. Celui-ci se calcule en divisant le TJM par le nombre d’heures travaillées par jour. Par exemple, un freelance qui travaille 8 heures par jour et possède un TJM de 400 Euros/jour obtient un THM de 400/8 = 50 Euros/heure.
Le taux journalier moyen n’est pas la seule façon de définir le tarif de ses prestations en tant que freelance. En effet, le TJM possède ses limites. Intéressons-nous aux autres possibilités de facturation qui s’offrent aux freelances.
La facturation au forfait consiste à définir en début de mission le tarif de la prestation à mener. Cette manière de facturer est à utiliser avec précaution. En effet, si la mission n’est pas réalisée dans un certain délai, le freelance peut voir sa marge fortement baisser voire se retrouver à travailler à perte. Ainsi, la facturation au forfait peut être envisagée lorsque les coûts d’exécution de la mission sont connus et bien maîtrisés.
Une autre manière de recourir à la facturation au forfait de façon sûre est de proposer des packs ou des formules prédéfinies qui peuvent être sélectionnées par les clients. Une prestation donnée peut être déclinée, dans ce cadre, en différentes variantes à des tarifs différents.
Un freelance peut décider de s’émanciper de la facturation au tarif horaire et baser sa tarification sur la valeur ajoutée qu’il apporte à ses clients. En effet, le TJM peut, à terme, constituer un frein à la profitabilité de l’activité des freelances expérimentés notamment. De plus, un travailleur indépendant peut augmenter son TJM régulièrement. Cependant, il peut atteindre un palier où il aura plus de mal à justifier ses tarifs auprès des clients, surtout lorsque ceux-ci sont très regardants sur la facturation.
Par ailleurs, avec le temps, un travailleur indépendant est amené à apporter plus de valeur à ses clients grâce à son expertise, mais également à effectuer plus de tâches en moins de temps. De ce fait, la tarification horaire peut provoquer une diminution de ses revenus. Ainsi, dans le cas où l’objectif, pour un client, est de voir un problème donné résolu rapidement, la valeur ajoutée du freelance réside dans sa capacité à traiter le souci rencontré en un temps réduit. La facturation horaire devient donc impertinente dans ce contexte.
Enfin, le dernier élément à prendre en compte lors de l’élaboration d’un devis pour une prestation donnée, en fonction de la valeur ajoutée, est le type de client auquel l’on s’adresse. Une grande entreprise peut percevoir un freelance dont la tarification est faible comme étant peu crédible par exemple. De ce fait, un travailleur indépendant peut être amené à adapter sa tarification en fonction du profil de ses clients et du budget qu’ils sont prêts à allouer pour une mission donnée.
En freelancing, une mission peut comporter différents lots de travaux. Aussi, il est possible de proposer pour chaque livrable un prix différent. Par exemple, un consultant informatique ou un développeur web freelance peut avoir à gérer une mission comprenant le développement de certaines fonctionnalités, le conseil concernant la rédaction d’un cahier des charges pour un projet ultérieur et la formation d’utilisateurs à l’utilisation d’une application.
En fonction de ce découpage de la mission, il peut proposer les modalités de facturation suivantes :
La conjugaison de ces différentes modalités de facturation permet d’obtenir une tarification plus juste et plus respectueuse de l’expertise, de la formation et du temps du freelance.