Marre du salariat, des horaires imposés et des comptes à rendre à votre employeur ? Comme ¼ de la nouvelle génération de travailleurs actifs (surnommée Génération Z), vous n’avez qu’une idée en tête : devenir votre propre patron. C’est décidé, cette année vous allez « switcher ». Traduction ? Vous allez passer du salariat au freelancing. Oui, mais comment s’envoler vers la liberté sans se brûler les ailes ? Un conseil, allez-y pas à pas. Voici 5 étapes à suivre pour un switch en freelance en douceur.
Passer du salariat au freelancing, c’est oser sortir de sa zone de confort ! Plus d’équipe, plus de structure sur qui s’appuyer, plus d’entreprise derrière laquelle s’abriter… Le freelancing n’est pas un long fleuve tranquille. Dorénavant, tout repose sur vos frêles épaules. Et, devinez quoi ? Votre meilleur atout : c’est vous !
On ne se lance pas à son compte sans avoir sondé les recoins de notre personnalité. « Connais-toi toi-même », voilà un sage conseil pour un futur freelance. Avant de vous lancer à l’aveuglette, rien de tel qu’un petit examen de conscience. Quelle est votre expertise ? Et quid de votre valeur ajoutée sur votre secteur d’activité ? Comment avez-vous l’intention de vous différencier ? Répondre à ces questions devrait vous permettre de vous construire une solide stratégie pour bâtir votre future activité. Site internet, logo, image de marque, la tendance est au marketing de soi : le « personal branding » pour les intimes. Apprendre à vous connaître et mettre en valeur vos talents et vos compétences est devenu plus qu’essentiel.
Se free-lancer, c’est voguer vers la liberté. Vous vous apprêtez à vous embarquer dans une croisière en solo ? Rassurez vous, ce n’est pas tout à fait le cas. Même dans l’océan de freelances, on n’est jamais vraiment seul. Votre bouée de sauvetage dans cette traversée, c’est votre réseau. Après tout, c’est vrai, switcher ne signifie pas forcément repartir de zéro. Pas question de sauter dans l’inconnu sans exploiter en amont son réseau. Entourage personnel, relations professionnelles, réseaux sociaux, tout est bon pour éviter de se noyer. Un bon conseil donc, activez votre réseau, gonflez-le à bloc, et lancez-vous après avoir été solidement recommandé et identifié sur la toile comme un acteur clé de votre secteur.
Maintenant que vous avez fait le point sur votre stratégie personnelle, il va falloir passer au concret. Sous quel statut juridique me lancer ? Comment trouver mes premiers clients ? Et comment gérer mon activité au quotidien ? Allons-y pas à pas…
Le saviez-vous ? Contrairement aux idées reçues, « freelance » n’est pas un statut. Et, à vrai dire, « indépendant » non plus. Ces deux termes interchangeables désignent simplement le fait de travailler à son compte. Mais derrière ces mots familiers se cachent des statuts juridiques divers et variés.
Ainsi, par exemple, vous pouvez être freelance sous le statut d’autoentrepreneur, de salarié-porté, ou même exercer en entreprise individuelle ou sous la forme d’une société (EURL ou SASU).
Tout dépend de vos besoins et de votre activité. Souvent, les anciens salariés qui se lancent en freelance font le choix de la microentreprise, pour sa simplicité, ou bien de la société, pour poursuivre une activité déjà bien établie.
Mais il est un statut, trop souvent négligé, qui mérite d’être étudié. Le portage salarial offre en effet au salarié en plein switch un confort optimal pour débuter sa nouvelle activité sans risque. Bien plus sécurisant que l’autoentreprise et moins contraignant que la société (pas de démarches administratives et comptables à accomplir), le statut de salarié porté est à mi-chemin entre le salariat et le freelancing. Rien de tel que ce statut pour un switch en douceur vers l’entrepreneuriat !
Votre stratégie trouvée et votre statut juridique déclaré, vous voilà fin prêt ! Bien, vous êtes sur le point de switcher, mais par où commencer ? Il suffit de jeter un œil à votre agenda vide pour être envahi d’un vent de panique… Rassurez vous, tout nouveau freelance est passé par là. Pour vous aider, il existe aujourd’hui un moyen très simple d’acquérir de nouvelles missions : les plateformes de freelance. Malt, skillvalue, Upwork, on ne compte plus les sites qui nous promettent de nous trouver des missions. Ce canal est donc à emprunter sans hésiter. Ensuite, vous avez la possibilité de rejoindre un collectif, de vous rendre à des meet-up ou de participer à des évènements où pourraient être présents vos futurs clients. Dans la vie réelle ou en ligne, un seul mot d’ordre : le networking.
Il est un dernier volet du switch que nous n’avons pas abordé. C’est de loin l’aspect le moins séduisant du freelancing, et pourtant, il faut en passer par là. Se lancer à son compte c’est devoir faire siennes toutes les démarches administratives, comptables et fiscales de votre activité. La voilà la douloureuse, le prix de la liberté ! Quand on passe brutalement du salariat, préservé de toutes ces questions, au freelancing noyé dans la paperasse, on en vient presque à regretter notre switch.
Pour ne pas sombrer, sachez que vous avez tout à fait la possibilité de vous faire entourer. Si vous avez quelques économies de côté, les services d’un comptable et ceux d’un avocat en droit du travail ou des sociétés, vous seront d’une grande utilité. Sinon, vous pouvez encore opter pour le statut de salarié porté et déléguer l’intégralité de ces tâches fastidieuses à votre société de portage !
Voyez, quand on est bien préparé, le switch du salariat vers le freelancing, ce n’est pas si sorcier. Préparez la traversée, définissez le cap à suivre, balisez l’itinéraire et que vogue la galère !