Le portage salarial attire de plus en plus de profils en France. Toutefois, cette nouvelle forme d’emploi reste parfois mal comprise, de même que ses conditions d’exercice. Certains freelances pensent que les conditions d’accès au statut de porté sont trop exigeantes, ce qui limite leur envie de franchir le cap. Or, le portage salarial présente de nombreux avantages et est idéal pour les indépendants en quête de souplesse dans l’organisation de leur travail. Alors est-ce vraiment si compliqué de se lancer de freelance à porté ? Nous démêlons le vrai du faux dans cet article !
Les conditions d’accès au statut de porté sont trop complexes
FAUX ! La convention collective du 22 mars 2017 définit simplement 3 critères pour qu’un freelance puisse exercer son métier en portage salarial : autonomie, qualification et expertise. En premier lieu, l’autonomie du salarié est caractérisée par l’aptitude à prospecter auprès des entreprises clientes de son choix et à fixer avec elles le tarif et le cadre de la prestation.
En outre, le salarié doit justifier au minimum d’une qualification professionnelle de niveau bac + 2 ou d’une expérience significative d’au moins trois ans dans le domaine d’activité dans lequel il souhaite exercer son activité.
Enfin, il doit disposer d’une expertise constituée d’un ensemble de compétences et de savoir-faire spécifiques dans son domaine d’activité.
Dès lors que l’indépendant remplit ces 3 critères, l’inscription au portage salarial est rapide et les procédures sont simplifiées. En effet, pendant toutes les missions du salarié porté, c’est la société de portage salarial qui est en charge de la gestion administrative, comptable et juridique du salarié porté pour lui permettre de se consacrer pleinement à son cœur de métier.
Le salaire est trop irrégulier en portage salarial
FAUX ! Les conditions de salaire minimum sont définies en se basant sur le plafond de la Sécurité sociale, qui est fixé à 2639,56 € par mois pour un temps plein en 2021. Le salaire minimum intègre le salaire de base, les indemnités de congés payés et la prime d’apport d’affaires.
Pour pouvoir exercer en tant que salarié porté, l’indépendant doit négocier avec l’entreprise cliente une tarification lui permettant de toucher une rémunération qui ne peut être inférieure à 77 % du plafond mensuel de la sécurité sociale pour un équivalent à temps plein.
De plus, certaines entreprises de portage salarial proposent le versement de salaire en début de mois pour qu’il n’y ait pas de risques de rémunérations irrégulières : c’est notre cas chez PORT-UP.
Trop peu de métiers représentés en portage salarial
FAUX ! La plupart des métiers peuvent être exercés en portage salarial. Les secteurs d’activité qui sont parfaitement compatibles avec le portage salarial sont les métiers du secteur tertiaire : métiers du numérique et de l’IT, marketing et communication, les ressources humaines, management, formation, consulting, finance, etc.
La liste des métiers qui ne peuvent pas être exercés en portage salarial est définie selon l’ordonnance du 2 avril 2015 : ce sont notamment les activités de services à la personne mentionnées à l’article L. 7231-1 du Code du travail. Par exemple, l’assistance aux personnes âgées et handicapées, les gardes d’enfant ou l’aide à la mobilité à domicile de personnes âgées. Ce sont également les professions libérales organisées en ordre dans le domaine de la médecine, de la justice ou de la comptabilité.
À savoir que la réglementation s’est assouplie en portage salarial : il n’y a plus d’obligation à être cadre pour accéder au statut de salarié porté.
Des missions trop courtes en portage salarial
FAUX ! Le recours au portage salarial est encadré par l’ordonnance du 2 avril 2015. En ce sens, l’entreprise cliente fait appel à un salarié porté lorsqu’elle n’a pas les ressources en interne pour mener à bien sa mission. Si la mission ou l’expertise doit être ponctuelle, elle peut toutefois durer jusqu’à 3 ans maximum chez un client.
Des procédures trop complexes à prévoir avec l’URSSAF
FAUX ! Avoir le statut de salarié porté est au contraire un grand avantage pour les consultants qui n’ont plus à s’occuper des démarches administratives et à déclarer leur chiffre d’affaires auprès de leur URSSAF. Le consultant porté délègue cette partie à sa société de portage salarial qui s’occupe de déclarer au nom de son entreprise et payer les cotisations sociales.
Conclusion
En déléguant la gestion de son entreprise auprès d’une société de portage salarial, le consultant peut se libérer du temps afin de se consacrer pleinement au développement de ses compétences et de son cœur de métier. Nous espérons que les conditions d’accès au statut de salarié porté sont désormais plus claires dans votre esprit. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter, nous serions ravis de vous répondre !
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