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Travail freelance : le guide complet pour tout comprendre

Le freelancing ou travail indépendant est une organisation du travail qui tend à se démocratiser de plus en plus. Ainsi, en France on compte presque un million de freelances. Qu’est-ce que le freelancing ? Comment devient-on freelance ? Quels sont les statuts juridiques compatibles avec le freelancing ? Voici notre guide pour mieux appréhender toutes les dimensions du travail freelance.

 

 

Qu’est-ce qu’un freelance ?

 

Un freelance est un travailleur indépendant. Ce professionnel exerce une activité économique en toute autonomie. En d’autres termes, il s’agit d’une personne « qui travaille à son compte » et gère seule son activité. Ce travailleur indépendant est chargé de trouver ses clients par lui-même. Ses missions peuvent être de durée variable. 

 

Le travailleur indépendant fixe ses tarifs en fonction de son expérience, son expertise et les prix pratiqués dans son secteur d’activité. Il peut opter pour une tarification au taux journalier moyen (TJM), forfaitaire ou à la valeur ajoutée. Il peut négocier ses honoraires auprès de chaque client et en fonction des spécificités de chaque mission.


Les freelances étant à la tête de leur entreprise doivent développer, en plus de leurs compétences métier, des connaissances en marketing, management et en vente. Celles-ci sont nécessaires pour assurer la pérennité de son business.

 

Quelles sont les différences entre le salariat et le freelancing ?

 

Le freelancing et le salariat sont des modalités de l’emploi qui diffèrent à différents niveaux.

 

Absence de lien de subordination

Les différences entre salarié.es et freelances résident principalement dans le fait qu’il n’existe pas de lien de subordination entre le travailleur indépendant et ses clients. En effet, le contrat liant un freelance à son client est un contrat de prestation de service. Celui-ci n’implique pas de rapport hiérarchique entre le travailleur indépendant et ses clients. Il en résulte que le freelance est amené à mener ses missions en toute autonomie. Cela signifie que : 

  • le freelance est libre de définir ses horaires de travail (son client ne peut lui imposer d’horaires) ;
  • le travailleur indépendant ne peut recevoir de sanctions disciplinaires de la part de ses clients ;
  • le client du freelance ne peut soumettre son prestataire de service à un pouvoir de contrôle dans l’exécution de ses tâches. 

Le salarié quant à lui est lié à son employeur par un contrat de travail de type CDD ou CDI. Il est dans l’obligation de se conformer à ses instructions. 

Bon à savoir : Le contrat de prestation de service dépend du Code civil et du Code de commerce tandis que les contrats de travail sont soumis au Code du travail et au Code de la sécurité sociale

 

Salaire VS chiffre d’affaires

La seconde différence entre un salarié et un travailleur indépendant concerne la manière dont ils perçoivent leurs revenus. Le freelance est chargé de trouver ses clients. Son revenu est variable et dépend du nombre de missions qu’il est en mesure de mener simultanément et de sa capacité à négocier le prix de ses prestations auprès de ses clients. Le travailleur indépendant ne perçoit pas de revenus à date fixe contrairement au salarié. Ce dernier perçoit un salaire tandis que le freelance génère un chiffre d’affaires.

 

Différences en matière de protection sociale

Les freelances sont affiliés au régime des indépendants et les salariés au régime général de la Sécurité sociale. Ils ont accès à une couverture maladie et une retraite de base similaires. Cependant, un freelance ne possède pas de protection chômage.

Bon à savoir : un freelance peut devenir affilié au régime général de la Sécurité sociale s’il opte pour le statut juridique de la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU).

 

Dans quels secteurs d’activité travaillent les freelances ?

 

Souvent, les freelances peuvent évoluer au sein de secteurs d’activités dépendant de l’économie du numérique. Il est possible de rencontrer des profils freelances dans les domaines suivants :

  • l’informatique en tant que consultants informatiques, développeurs, architectes ou devOps notamment ;
  • le web marketing en tant que consultants marketing, SEA ou SEO, rédacteurs web, copywriters et community managers ;
  • le web design et la communication visuelle en tant que graphistes ou designers ;
  • le management de transition ;
  • la formation et le coaching.

Il est à noter néanmoins que le freelancing s’étend, de plus en plus, à d’autres secteurs d’activité tels que la mode ou le bien-être.

Comment passer du salariat au freelancing ?

Il est possible d'envisager une reconversion professionnelle implliquant le passage du salariat au freelancing. Cette transition d'un travail salarié vers le travail indépendant est une étape majeure qui nécessite une préparation soignée. Voici quelques éléments à garder en tête avant de s'engager dans cette voie.

  1. Une évaluation de vos compétences et intérêts est cruciale pour identifier les opportunités qui correspondent à vos talents et passions. Il est à noter qu'une transition du salariat au freelancing n'implique pas forcément un changement de domaine d'activité. Par exemple, un développeur web peut souhaiter se mettre à son propre compte après une période de travail salarié.
  2. La construction d'un portefeuille solide vous aidera à montrer vos compétences aux clients potentiels. Cela peut passer notamment par le sollicitation de recommandations auprès d'anciens collaborateurs qui permettraient d'alimenter par exemple la section "Recommandations" d'un profil Linkedin.
  3. La planification financière, y compris la détermination de votre taux journalier moyen (TJM), est essentielle pour gérer les fluctuations de revenus dans le freelancing.
  4. La compréhension des obligations légales et fiscales vous permettra de naviguer dans les spécificités du travail indépendant dans votre juridiction (choix du statut juridique ou du portage salarial). Nous détaillerons ce point dans les lignes qui suivent.
  5. Le réseautage et la commercialisation de vos services seront vitaux pour établir votre présence et attirer de nouveaux clients.
  6. Le soutien communautaire à travers des groupes et des forums de freelancers peut offrir des conseils et un encouragement supplémentaires pendant cette période de changement.

En prenant en compte ces éléments, la transition du salariat au freelancing peut devenir une expérience positive et enrichissante, ouvrant de nouvelles voies de croissance professionnelle et personnelle.

Sous quels statuts juridiques travailler en freelancing ?

D’un point de vue juridique, le freelancing n’est pas un statut à part entière. En effet, un travailleur indépendant peut exercer son activité sous différents statuts.

La microentreprise

Ce statut juridique est apprécié par les freelances pour la facilité et la simplicité de sa mise en place. La microentreprise nécessite peu de frais de gestion. De ce fait, il s’agit d’un statut juridique à privilégier au lancement de son activité ou lorsque l’on souhaite tester rapidement la viabilité de son projet entrepreneurial.

Bon à savoir : il est possible de bénéficier d’exonérations de charges sociales lors du lancement de sa microentreprise dans certains cas, et ce pour la durée d’une année (ACCRE).

 

Les entreprises unipersonnelles

L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) permet aux freelances de se positionner en tant que personnes morales. Ce statut est à privilégier, entre autres, lorsque l’on souhaite accueillir de nouveaux associés dans le futur. La procédure pour inclure de nouveaux collaborateurs est facilitée ; l’EURL devient après ce type d’association une SARL.

En ce qui concerne la protection sociale, si vous optez pour une SASU, vous serez considéré comme salarié. Vous profiterez donc d’une protection sociale telle qu’un salarié, sauf au niveau de l’assurance chômage. 

 

Le portage salarial

Le portage salarial est une organisation de l’emploi qui peut être choisie par les freelances. Cette organisation du travail cherche à allier salariat et freelancing. Le freelance mène son travail en autonomie, mais se lie à une société de portage salarial dont il devient le salarié porté par le biais d’un CDD ou d’un CDI. Le travailleur indépendant délègue à la société de portage salariale la gestion administrative de son activité (gestion des contrats et des procédures de recouvrement entre autres). Il reste cependant chargé de trouver ses clients et de nouvelles missions.  

 

Qui sont les clients des freelances ?

 

Un freelance peut proposer ses services à différents profils de clients tels que 

  • les particuliers ;
  • les start-up ;
  • les Entreprises de Service Numérique (ESN)
  • les agences ;
  • les TPE/PME ;
  • les grands groupes.

La collaboration avec ces différents types de potentiels clients peut se faire sous forme de prestations ponctuelles, de forfaits ou de missions longue durée. 

D’autres éléments permettent de distinguer les structures avec lesquelles un freelance peut être amené à collaborer telles que le budget qu’elles peuvent allouer ou l’organisation du travail. Ainsi, auprères d’un particulier, un travailleur indépendant possède souvent une plus grande liberté dans l’exercice de son activité et travaille seul. Toutefois, dans ce cas de figure, le budget est généralement limité. A contrario, au sein des grands groupes, les revenus générés à travers les prestations menées sont plus conséquents, mais le déroulement de la mission est souvent soumis aux processus de travail définis par le grand groupe et se fait majoritairement en équipe. 

Un freelance peut choisir de collaborer avec ces différents profils de clients ou se spécialiser s’il développe une préférence vis-à-vis d’une certaine catégorie de clients.

 

Comment attirer et fidéliser les clients en freelancing ?

L'attraction et la fidélisation des clients pour un freelance nécessite une combinaison stratégique de divers éléments essentiels qui contribuent à une relation client réussie. Voici quelques points clés à considérer :

  1. Mettre en place une stratégie d'acquisition de clients. Cela passe par la définition d'une marque personnelle (personal branding) et la définition des typologies de clients à cibler. Une marque personnelle doit refléter les compétences et l'expertise du freelance concerné. Elle joue un rôle vital dans l'attraction de nouveaux clients.
  2. Proposer un devis clair et détaillé est la première étape pour établir la confiance. Il doit refléter le tarif et le Taux journalier moyen (TJM) adaptés au projet. Il est nécessaire d'y incorporer également les modalités de paiement (acompte, délais, etc.).
  3. Utiliser un système de facturation transparent et fiable, avec des factures bien structurées, facilite le processus de paiement et montre votre professionnalisme.
  4. Communiquer ouvertement et régulièrement avec le client pour s'assurer d'être sur la même longueur d'onde et permet de résoudre rapidement les problèmes éventuels. La communication avec le client doit aussi permettre de proposer de nouveaux services, ou des remises ou de décrocher de nouvelles missions (rétention et fidélisation).
  5. Livrer en temps et en heure d'un travail de qualité correspondant aux attentes du client est essentielle pour sa satisfaction. La définition des livrables au sein du devis (par exemple) doit permettre de répondre à ces différents impératifs.

En combinant ces éléments, vous pouvez créer une expérience client solide et cohérente qui non seulement attire de nouveaux clients, mais les fidélise également.

Qu'en est-il des congés et des vacances lorsqu'on est freelance ?

Les congés sont une considération cruciale dans la vie professionnelle, et leur gestion diffère considérablement entre freelancers et salariés portés.

Le cas des freelances "classiques"

Pour les freelancers, il n'existe généralement pas de structure formelle de congés payés comme celle que l'on peut trouver dans un emploi salarié traditionnel. Voici quelques points à considérer :

  • les freelances ont la liberté de choisir quand prendre des congés, mais ces congés ne sont généralement pas rémunérés.
  • il est essentiel pour un freelance de planifier financièrement ces périodes sans revenus et d'en informer les clients.
  • les travailleurs indépendants doivent gérer leurs projets en fonction de leurs congés, ce qui peut nécessiter une communication claire avec les clients et une organisation méticuleuse.

Le cas des salariés portés

Les salariés portés sont dans une situation intermédiaire entre le freelancing et le salariat traditionnel. Ils travaillent de manière indépendante mais sont employés par une société de portage salarial qui gère certains aspects administratifs parmi lesquels on peut citer : 

  • les salariés portés ont généralement droit à des congés payés, comme les autres salariés. Leur société de portage salarial gère le calcul et les prélèvements relatifs aux indemnités des congés payés.
  • la structure de la société de portage offre une certaine sécurité et stabilité, notamment en termes de revenus pendant les congés.
  • cette structure peut également signifier moins de flexibilité dans la prise de congés par rapport à un freelancer indépendant.

En somme, le choix entre le freelancing et le portage salarial dépendra en grande partie des besoins et des préférences individuelles, notamment en ce qui concerne la gestion des congés. La liberté et la flexibilité du freelancing contrastent avec la sécurité et la structure des congés payés que le portage salarial peut offrir. Chacun doit peser ces facteurs en fonction de sa situation personnelle et professionnelle.


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Hamizi Naama

A propos de Hamizi Naama

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